Événement / Commande publique
les 3 et 12 décembre 2021, à Rouen
« Le Dictionnaire des Idées Reçues -fragments » inauguration

3 et 12 décembre 2021 – ROUEN, Jardin Saint-Sever. Inauguration de « Gustave Flaubert. Le Dictionnaire des Idées reçues - Fragments », installation pérenne d’une fresque de 36 m2 présentant une sélection de 300 entrées du Dictionnaire des idées reçues, carreaux de grès blanc. En collaboration avec l’artiste Françoise Schein, et avec la participation de l’Ecole Supérieure des Arts et Média de Caen. Dans le cadre du Bicentenaire de la naissance de l’écrivain. Maître d’ouvrage : ville de Rouen, Région Normandie.

Françoise SCHEIN et Pierre Marc DE BIASI

« Le Dictionnaire des Idées Reçues -fragments »

Œuvre publique, « Le Dictionnaire des idées reçues - fragments », a été conçue par deux artistes, Françoise Schein et Pierre-Marc de Biasi, connus pour leur réflexion sur l'écriture et leurs installations monumentales en milieu urbain. Cette mise en scène plastique d'un manuscrit de Faubert a été réalisée, avec la participation de jeunes étudiants de l'ESAM de Caen et avec l'aide de designers, d'enseignants et d'experts, comme une proposition artistique et conceptuelle ouverte à l'appropriation collective.

Le choix du Dictionnaire. Comment mieux fêter le Bicentenaire de Flaubert qu'en lui donnant la parole, chez lui, à Rouen ? A partir de quelle œuvre le faire avec plus de justesse ironique, c'est-à-dire avec assez de distanciation brechtienne, qu'en se saisissant du Dictionnaire des idées reçues pour le rendre à la fois visible et lisible par tous ? Mettre en scène l'écriture de Flaubert, faire de son texte la matière même du projet plastique, traiter visuellement le Dictionnaire dans sa dimension conceptuelle : tous ces présupposés étaient clairs pour Françoise Schein et Pierre. Marc de Biasi, dont les œuvres ont en commun d'être nativement liées à l'exploration de l'entité graphique et typographique dans ses rapports à la pensée. Le choix des textes supposait un savant équilibre entre le respect des manuscrits, une sélection des entrées les plus actuelles et l'espace qui pouvait leur être réservé. Anne Herschberg Pierrot, éditrice scientifique du Dictionnaire, a aidé les artistes à établir le florilège sur lequel travailler.

Une œuvre participative. Réalisée en carreaux de grès blanc mat, l'œuvre se présente sous la forme d'un mur littéraire et graphique de 36 m2 installé de manière pérenne dans le Jardin Saint-Sever à Rouen. C'est la monumentalisation d'un texte qui, grâce à la participation de 13 étudiants du département de design graphique de l'ESAM de Caen, a fait l'objet d'un riche processus d'interprétation individuelle et d'appropriation plurielle : les contenus textuels ont été retravaillés de manière à ce que les formes typographiques jouent avec le sens des mots, dans le but de créer un va-et-vient entre les significations et le profil plastique de l'écrit. Ce travail graphique, conçu et réalisé à plusieurs mains par les artistes Françoise Schein et Pierre-Marc de Biasi, assistés de la designeuse Abir Belaid et de ses étudiants de l'ESAM, s'est donné pour but de multiplier les points de vue sur les entrées du Dictionnaire en diversifiant leur interprétation au double sens, intellectuel et artistique, du terme.

Une proposition plastique. Conçue pour être vu de loin comme un vaste bloc d'écriture, puis de près comme des phrases à lire, l'installation se donne comme un ensemble qui, à une certaine distance, peut aussi être perçu comme un manuscrit de Flaubert, couvert d'ajouts et de ratures. La différenciation des codes typographiques et des caractères utilisés cherche à simuler cet effet « autographe » qui attire l'œil par son étrangeté et pourra donner l'impression d'y reconnaître la main de Faubert, en train de rédiger, au fil de la plume, des entrées mêmes du Dictionnaire. L'œuvre finale se présente comme un gigantesque rouleau calligraphié qui développe les colonnes d'un abécédaire les unes à côté des autres, sur 15 mètres de long et 2,30 mètres de hauteur. Chaque entrée travaillée individuellement, se distingue des autres, l'ensemble formant un tout plein de contrastes qui incarne la diversité du lectorat actuel de Flaubert.

Une œuvre conceptuelle. L'œuvre laisse le passant la découvrir, s'en amuser, s'en étonner et y réfléchir, mais sans « mode d'emploi », de manière à ce qu'il s'interroge : ne lui est-il pas lui-même arrivé de penser ou de proférer une des inepties qu'il vient de déchiffrer ? La force conceptuelle de l'installation réside dans ce processus d'identification et d'injonction : elle force le regardeur/lecteur à se demander qui lui parle et de quoi on lui parle, jusqu'à ce qu'il sente qu'on lui parle de lui, dans ses rapports personnels à la langue, aux autres et à la bêtise universelle. Le combat de Flaubert contre la bêtise est devenu notre combat à l'heure où les réseaux sociaux offrent une caisse de résonance sans précédent à toutes les formes d'idioties, préjugés, idées toutes faites, stéréotypes, rumeurs, hypocrisies et diffamations qui circulent quotidiennement dans l'opinion. C'est de cette formidable actualité critique de Flaubert que l'œuvre veut témoigner, en faisant revivre en chaque lecteur/regarder la voix et l'ironie de l'écrivain.

 

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Événement / Expo
Galerie Univer / Colette Colla, du 21 novembre 2019 au 11 janvier 2020
Jeux d'écritures
ARCHIPEL 2 : technique mixte sur toiles, permutables, 178 x 108 cm

Trois ans après « Archives de pierre » (2016), la galerie Univer / Colette Colla présente : « Jeux d'écritures », une nouvelle exposition de Pierre-Marc De Biasi, artiste connu pour son travail sur le signe et la mémoire. Avec une cinquantaine d'expositions, en musées et en galeries depuis 1977, ses œuvres sont entrées dans une centaine de collections privées et publiques en France, en Europe, au Japon et aux USA.

L'artiste exposera à la Galerie Univer des aquagravures et des reliefs récents de la série L'empire du signe (2017-2019), ainsi que plusieurs œuvres de grands formats issues de deux séries plus anciennes, sur lesquelles il retravaille depuis deux ans en vue de nouveaux développements : la série Indéchiffrables (1992 et 2018) et la série Archipels (1998 et 2018) qui appartient à la catégorie « reliefs » de l'ensemble « Cartes du temps ».

« Jeux d'écritures » décline de nouvelles propositions sur l'esthétique du signe, orientation centrale chez cet artiste qui travaille sur l'archéologie du geste graphique, la matérialité de l'inscription, la trace et la rupture de transmission avec les premières civilisations.

On y retrouve les données fondamentales d'une réflexion plastique sur l'inactuel : un regard intempestif qui interroge le concept de contemporain à la lumière de l'archaïque, en le confrontant au cycle long d'une remontée poétique vers les traces les plus anciennes de la culture écrite et dessinée.

En dialogue avec la série Archipel, qui développe l'hypothèse d'une cartographie temporelle à  vocation  infinie,  l'exposition  «  Jeux  d'écritures  »  présente  les  nouveaux  travaux  de l'artiste sur la plasticité et l'origine des traces écrites, notamment à travers la technique de l'aquagravure.


Vernissage le jeudi 21 novembre 2019 dès 18h30

Exposition du 21 novembre 2019 au 11 janvier 2020
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Galerie UNIVER/ Colette Colla, 6 cité de l'Ameublement, Paris 11e, métro Faidherbe-Chaligny.

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Événement / Expo
du 15 juin au 13 juillet 2018. Sculpture aquagravure. Galerie L’ESTAMPE (Strasbourg).
Métamorphoses du signe

L’exposition des oeuvres de Pierre-Marc DE BIASI à la galerie L’Estampe présente un ensemble de nouvelles réalisations sur la thématique du « signe », orientation centrale chez cet artiste plasticien connu, entre autres, pour ses nombreux travaux sur l’archéologie des écritures, la matérialité de l’inscription, la trace et la mémoire.
L’exposition « Métamorphoses du signe » s’est fixé deux grandes orientations : l’exploration d’un processus de création ayant le « signe » comme objet de représentation et l’aquagravure comme médium, en donnant tout son sens au fait que l’événement a lieu dans une galerie qui s’est rendue célèbre pour ses importantes contributions dans le développement de cette technique originale.

Vernissage vendredi 15 juin 2018 à partir de 18h
L’ESTAMPE - galerie d’art & éditeur
31 quai des Bateliers
67 000 STRASBOURG
TEL. + 33 (0)3 88 36 84 11
info@estampe.fr
www.estampe.fr
www.collection-lacan.com

Horaires d'ouverture :
Ouvert le lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h,
du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h
et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h

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Événement / Expo
Du 10 mars au 13 mai 2018, Institut du Monde Arabe
Pour un musée en Palestine
En février 2017, l’Institut du monde arabe exposait une sélection d’œuvres de la collection de solidarité du futur Musée d’art moderne et contemporain de Palestine, créée à l'initiative de l'artiste Ernest Pignon Ernest et de l’écrivain palestinien Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco à Paris : avec des œuvres d'Hervé Télémaque, Hervé Di Rosa, François Boisrond, Bruce Clarke, Véronique Van Eetvelde, Serge Boué-Kovacs, Pierre-Marc de Biasi, Gérard Voisin, Henri Cartier-Bresson, Ernest Pignon Ernest, etc.. . Une première exposition qui a suscité depuis plus d’une cinquantaine de dons d’artistes européens et arabes parmi lesquels Claude Viallat, Hamed Abdalla, Robert Combas, Hervé di Rosa, Robert Scemla ou encore Rachid Koraïchi. Un an après le dévoilement de ce « pari » pris malgré les aléas de la conjoncture en Palestine et dans les pays alentours, l’Association d’Art moderne et contemporain en Palestine et son partenaire, l’Institut du monde arabe, présentent l’avancée du projet.
Événement / Expo
du 24 novembre au 23 décembre, Galerie UNIVER, Paris.
Une oeuvre d'art ?
Événement / Expo
du 19 au 23 octobre 2017. Stand 108 A. Pavillon A. Avenue des Champs-Élysées
Art Elysées 2017
La galerie Lacan et la maison d’édition L’Estampe présentent les nouvelles aquagravures de Pierre-Marc De Biasi.
Lieu
Stand 108 A. Pavillon A. avenue des Champs-Élysées, Paris 8e de la place Clemenceau à la place de la Concorde
Horaires d’ouverture au public
du jeudi 19 au lundi 23 octobre 2017
tous les jours de 11h à 20h, lundi fermeture à 18h
Ouverture à la presse et aux professionnels sur invitation :
- Après-midi presse et professionnel : mercredi 18 octobre de 14h à 18h
- Vernissage : mercredi 18 octobre de 18h à 22h










Événement / Expo
Musée Saint-Roch à Issoudun. du 30 juin au 30 décembre 2017.
Le tour du monde en Tondo
Affiche de l'exposition et aperçu du Tondo L’Empire du signe VI
Le musée Saint-Roch présente, du 30 juin au 30 décembre 2017, une exposition rassemblant les œuvres rondes (peintures, bas-reliefs, estampes et photographies) d'une cinquantaine d'artistes contemporains représentatifs de divers courants artistiques du XXème siècle. Trente et unes de ces œuvres sont issues de la collection Claude et France Lemand. D'autres œuvres proviennent de prêts de collections publiques et privées. Les objets d'art de forme ronde ont existé partout dans le monde et à toutes les époques. Chaque pays avait son appellation pour les désigner: chez les Romains, ils s'appelaient «oculus» (œil) et «clipeus» (grand bouclier rond des guerriers) ; dans les manuscrits arabo-musulmans enluminés, les tondos s'appellent «chamsa» (soleil) ; en Afrique, les ethnies Bobo et Luba ont des masques en tondo qu'ils nomment «masques soleil». Le mot «tondo» est en fait une abréviation de l'italien «rotondo» (rond), terme apparu à Florence vers 1440.
Exposition visible jusqu'au 30 décembre au musée. Vernissage vendredi 30 juin, à 18h. Visite guidée avec Claude Lemand, samedi 1er juillet, à 15h. Entrée libre.
Voir la vidéo de présentation de l'exposition
Publication
dirigée par Pierre-Marc De Biasi et Luc Vigier, Genesis n°43, PUPS, décembre 2016, 230 p.
Genesis n°43 : Bande dessinée
Ce numéro 43 de la revue Genesis, Bande dessinée, a été coordonné par Pierre-Marc de Biasi de l'ITEM et Luc Vigier de l'Université de Poitiers. Scénarios, croquis, crayonnés, story-boards, expositions d’archives anciennes ou vivantes, témoignages d’artistes, la bande dessinée nous adresse depuis plusieurs décennies des signaux puissants qui sont autant d’injonctions à une approche génétique de ses processus de création. La revue Genesis avait déjà ouvert ses pages à l'architecture, au cinéma, à la musique, aux arts plastiques et à la photographie.
Elle répond aujourd’hui à la nécessité critique de donner toute sa place au « neuvième art » en interrogeant la narration graphique dans l’extraordinaire diversité de ses moyens et de ses métamorphoses. Des naissances de l'idée scénaristique à la planche imprimée, de l’esquisse à l’album, c’est à la découverte d’un véritable univers que nous invite la genèse de la BD. Plonger dans l'archéologie des carnets, comprendre l'évolution du trait et des couleurs, reconstituer les étapes successives des crayonnés : c’est observer, comme on a appris à le faire pour les brouillons littéraires, les bifurcations, les renoncements, les repentirs, les décisions de la main aux prises avec la pensée graphique.
Pour la première fois dans l'histoire de la génétique, la bande dessinée est ici saisie à l’état naissant, à travers cette « pensée-dessin » qui lui est propre, et à la faveur d’une exploration que nous avons voulu résolument intérieure à l’acte créatif : la parole est donnée à part égale aux chercheurs, aux dessinateurs, aux scénaristes, aux conservateurs. Les paysages inédits que tracent les archives de la BD font apparaître des sentiers de la création encore mal connus : autant de pistes et de révélations que la recherche génétique, grâce à son héritage théorique, est sans doute la mieux à même de formuler et d’approfondir pour renouveler l’approche d’un des secteurs les plus vivants de la création contemporaine.
Événement / Expo
à la galerie UNIVER (Paris) du 14 janvier au 12 mars 2016.
Archives de pierre
La Galerie Univer / Colette Colla présente pour la première fois le travail de Pierre-Marc De Biasi. Avec une cinquantaine d’expositions en musées et en galeries depuis 1977, ses œuvres sont entrées dans une centaine de collections privées ou publiques en France, en Europe, au Japon et aux USA. Depuis 1988, Pierre-Marc de Biasi a réalisé plusieurs sculptures et installations dans le cadre de la commande publique.
Il exposera à la galerie Univer des œuvres récentes de 2015 (dans les séries « Empreintes », « Messages »), ainsi que quelques pièces de ces dernières années sélectionnées parmi les séries « Empire du signe », « Talismans », « Stries » et « Têtes de souffrance ».
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Voir le reportage sur l'exposition sur newsarttoday.tv
Jeudi 14 janvier 2016 à partir de 18h30
6 cité de l’ameublement - 75011 Paris. Métro Faidherbe-Chaligny
Exposition du 14 janvier au 12 mars 2016. Du mercredi au samedi de 14h à 19 h
mail : uni-ver@orange.fr - tel : + 33 (0) 1 43 67 00 67 - web.galerieuniver.com

Dossier de presse :
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Journée d'étude
Mercredi 25 juin 2014, 9h00 / 17h30, Amphi Dürer, École du Louvre, Paris.
Regards croisés sur l’étude et l’esquisse au XIXe siècle
Studio XIX (Paris I - EdL), groupe de recherche en histoire des arts du XIXe siècle, organise une journée d’étude le 25 juin 2014 à l’école du Louvre. Cet événement, à vocation pluridisciplinaire, réunira spécialistes et jeunes chercheurs autour du thème annuel de l’étude et de l’esquisse. Les différents aspects de la génétique de l’œuvre et bientôt de l’œuvre elle-même – la terminologie du processus créatif, le statut de l’esquisse et de l’étude dans l’enseignement des arts, l’évolution des regards et des pratiques artistiques, les problèmes de réception posés par la dialectique du fini et du non-fini au XIXe – seront abordés à l’occasion de cette journée d’étude.
Conclusion générale à 17h sur les apports méthodologiques de la génétique littéraire en histoire de l’art par Pierre-Marc de Biasi (CNRS)
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Radio
Jeudi 20 février 2014 à 23h - France Culture - L’Atelier de la création
The night of loveless nights (Robert Desnos – Ernest Pignon-Ernest)
Ernest Pignon-Ernest. Parcours Desnos "Louise Lame", étude 1 (2011)
Par Sophie Nauleau & Nathalie Salles Avec Ernest Pignon-Ernest, André Velter, Hermine Pélissié du Rausas, Pierre-Marc de Biasi, Yvette Ollier, Priscilla Telmon, Belinda Cannone, Olivier Barbarant, Jacques Fraenkel, Marie-Claire Dumas, Gabriel Dufay & les voix de François Briault, Samy Simon, André Verdet, Robert Desnos, Man Ray, Denis Lavant & Laurent Terzieff.

Dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier, Ernest Pignon-Ernest a collé par trois fois un dessin érotique plus que grandeur nature, inspiré de ses lectures de La liberté ou l’amour !, dans Paris endormi, de la rue de Mondovi jusqu’à l’entrée du jardin des Tuileries. Ce n’était pas la première fois qu’il s’attaquait aux rêves éveillés de Robert Desnos, mais jamais Éros n’avait été offert ainsi dénudé au secret de la lune et regard des passants.
Au petit matin, de l’image fantasmée d’une Louise Lame en tenue d’Ève chevauchant un homme en costume sombre, tenant ses lunettes à la main, il ne restait plus rien. Les services de la ville ayant tôt fait de nettoyer le jour des songes trop éloquents de la nuit. Peu importe que l’homme singulier en question fut le poète de Corps et biens, mort en déportation à Terezín le 8 juin 1945.
Je ne sais jusqu’où l’amour conduira mes désirs. Ils seront licites puisque passionnés. Avait prévenu Robert Desnos. Et de fait il se chercha toujours des amoureuses à la taille des légendes qu’invente notre esprit. L’une se nomme Yvonne George : elle chante et fait pleurer tout Paris. C’est l’infini toxique. Desnos est à ses pieds. Confie René Daumal. Elle est la femme des Poèmes à la mystérieuse et de « The Night of loveless nights » (que les curieux s’en aillent traquer l’acrostiche par les deux bouts caché sous le poème « Infinitif »). L’autre se fait appeler Youki, un nom japonais de « neige rose » sous une même initiale. Elle est l’épouse du peintre Foujita qui lui tatoua sur la cuisse cette sirène photographiée par Robert Doisneau. On raconte même que Desnos aurait eu droit lui aussi à sa grande ourse et comète tatouées au bras. Le grand amour lui colle à la peau comme cette étoile de mer à cinq branches qu’il garda précieusement dans un bocal, avant que Man Ray ne la filme et qu’Ernest Pignon-Ernest ne la dessine en douce à l’encre sur sa cravate.
Grâce aux micros de la radio, outre les photographies qui témoignent de l’œuvre de l’artiste (exposées jusqu’au printemps à la galerie Lelong), il y a désormais la voix qui garde trace et magie de ce collage clandestin. C’est elle seule que nous avons captée afin de restituer, du désert nocturne de la rue de Rivoli à la place de la Concorde, l’inédit poétique et le souffle réel de cette aventure éphémère.
70 ans, quasi jour pour jour, après l’arrestation par la Gestapo rue Mazarine du poète de Minuit à quatorze heures, voici un hommage à son image : une virée joyeuse, étoilée et sensuelle au cœur de Paris, placée sous le signe du désir infini.
Sophie Nauleau
Événement / Expo
A la maison de la poésie, Paris, le 2 décembre 2013
Lancement de la revue IntranQu'îllités #2
Conférence
Autour des 30 ans des Cités obscures de Benoît Peeters et François Schuiten. Conférence du 11 avril 2013 BNF, Paris
Le brouillon d'architecte
Événement / Expo
Espace Cinko, Paris. Du 15 au 20 décembre 2008.
Anachroniques
NOUVELLES SERIES A DECOUVRIR DANS LA GALERIE
Empire du signe 11 Epreuves couleur
Ecriture des confins I Epreuves couleur
CSLT Epreuves couleur
Empire du signe 11 Epreuves d'artiste
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