Rencontre
Fondation des treilles - 4 décembre 2013. Pierre-Marc de Biasi (organisateur), Anne Bourjade, Marie Cornu, Daniel Delas, Albert Dichy, Jean-Michel Djian, Valérie Dubec-Monoyez, Michelle Gendreau-Massaloux, Alex Gil, Sophie-Louise Heywood, Jean Jonassaint, Catherine Le Bris, Isabelle Le Masne de Chermont, Valérie Marin La Meslée, Nicolas Martin-Granel, Ridha Najar, Patrice Nganang, Isabelle Nyffenegger, Jérémy Pedrazzi, Emmanuel Pierrat, Claire Riffard (organisateur).
Sauver les manuscrits littéraires francophones : vers une charte mondiale de dépôt matériel et immatériel
La situation des manuscrits littéraires dans les pays francophones dits du Sud est particulièrement dramatique. À défaut de moyens de conservation sur place, et en attendant que les pays se dotent de structures adéquates, il est urgent de conserver ces manuscrits africains et caribéens en péril, pour des raisons symboliques évidentes, dans un espace de droit clairement identifiable comme exempt de toute démarche néocoloniale. Il faut donc réfléchir à la structuration d’un réseau mondial de bibliothèques de dépôt permettant de répondre à l’urgence de la conservation. Parallèlement, il faut structurer une banque d’images issues des fonds d’archives par un stockage numérique adapté aux exigences de la recherche et préparer la création d’un portail numérique francophone. Un tel projet ne peut être réalisé sans réfléchir conjointement à une véritable charte de dépôt, incluant des conditionnalités juridiques fortes capables de protéger le patrimoine africain et caribéen des prédations occidentales. Lors de la rencontre internationale réunissant sur ces questions des spécialistes du Sud et du Nord en septembre 2013 à la Fondation des Treilles, les participants ont commencé à réfléchir à une structure juridique et scientifique de dépôt acceptable à la fois par les ayants droit et par le réseau, au Sud et au Nord, de bibliothèques chargées de leur conservation et d’instances universitaires chargées de leur valorisation. Deux textes ont vu le jour dans un élan collégial : une ébauche de texte juridique à visée internationale et un texte d’alerte, destiné à mobiliser dès aujourd’hui le personnel politique et culturel africain et francophone sur ces questions.
Publication
Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (août 2009). Édition de Pierre-Marc de Biasi, Agnès Castiglione et Dominique Viart. Collection Les Cahiers de la NRF, Gallimard. Parution : 25-11-2013
Pierre Michon . La Lettre et son ombre
L'œuvre de Pierre Michon n'est-elle pas déjà celle d'un classique? La question émerge à un tournant historique : à un moment où les textes de Michon atteignent de nouveaux cercles de lecteurs et où son écriture elle-même pourrait, à cette occasion, chercher à se construire de nouveaux défis. Certains textes comme La Grande Beune, ou Les Onze, ne vont-ils pasconnaître une seconde floraison? Le charme et le démon de l'inachevé traversent l'écriture de Pierre Michon comme un label de l'inimitable et la promesse d'une perpétuelle continuation. La chance nous est donnée par l'écrivain lui-même de chercher à comprendre cette aventure à l'état naissant : dans l'épaisseur sauvage de ses carnets de travail, à même la genèse du texte tel qu'il est en train de s'inventer, avec la chance exceptionnelle de pouvoir interroger son créateur. Ce sera, pour la lecture de l'œuvre, l'une des grandes nouveautés de ce colloque et des recherches à venir. Que va-t-on trouver à travers ces traces de la création? Un formidable chantier intellectuel, une profusion de matériaux imaginaires et quelques aperçus inédits sur l'art de l'écrivain... mais surtout une énergie, une logique, une «percolation» qui constituent la signature inimitable d'une écriture. Comment la qualifier? Comment résumer la singularité paradoxale de cette œuvre, à la fois baroque et boutonnée, naturelle et fardée, noble et roturière,sauvage et réglée, cruelle et généreuse, si ce n'est par cette hypothèse : cette écriture ne serait-elle pas tout simplement en train de construire la langue classique de notre temps?
Conférence
Autour des 30 ans des Cités obscures de Benoît Peeters et François Schuiten. Conférence du 11 avril 2013 BNF, Paris
Le brouillon d'architecte